Carnet de route de la Torpille :

 

"20.1.2017 : Angkor Wat -> Preah Khan - par Route 66 / 114km / Plein 4$

 

Route -> Piste -> Chemin -> Ruisseau -> Beng Mealea ! Full de touristes asiate. Emmerdant. Récompense gâchée après 3h de hors piste, eux sont venu en bus confortable. Beau temple recouvert de jungle !  

Piste -> dernier virage -> chemin -> ornières -> infinissable -> usant -> la torpille tombe -> casse -> repart -> Shériff fatigué -> usé -> mais heureux ! Plus d’eau, dernière goutes d’essence, j’utilise mes 50cl de secours, je croise trois paysans et leur demande de l’eau. À bout de force. Chemin de 30km interminable… mais je me suis éclaté. 

Arrivé au temple de Preah Khan, je file au village me ravitailler, puis je partage ma bière avec le gardien du temple et pose le bivouac. 

 

Bivouac : 13°24’35.85’’N.    104°45’07.88’’E"

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Après avoir remonté l’Indonésie et le Golfe du Thailande, c’est en étant novice au monde des deux roues, que je m’engage au guidon d’une vieille moto pour partir me perdre au fond des rizières d’Asie. Mon objectif, en plus d’y rencontrer des écoles, est d’y croiser des tribus, mais aussi des cornacs, ces travailleurs agricoles qui utilisent des éléphants pour travailler dans les champs. Vietnam, Cambodge, Laos, plus de 5000 km de hors piste, à conduire ma moto sur des pistes remplies d’ornières, d’interminable bacs à sable et coupées par des ponts en bois de construction très douteuses. Plus d’une fois, je dû faire demi-tour.

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C’est aussi la peur au ventre, à l’idée de sauter sur un vieil obus ou de croiser la route d’un cobra, que chaque soir je pose ma tente dans les hautes herbes de ces régions reculées. Au nord du Cambodge, il me faudra plus de 5h pour parcourir les 21 derniers kilomètres de la « Route 66 ». Dans le centre du Laos, toujours à la recherche d’éléphant, je me perds dans des forêts de bambou et tombe sur un groupe de braconniers. J’enchaine les crevaisons, les petites casses, mais ma moto tient le coup. Avec elle, je tombe sur de vieux temps Angkoriens oubliés de tous et traverse des ponts millénaires. D’abord effrayées à la vue d’un homme blanc, je fini par réussir à partager quelques moments de vie avec des tribus et des ethnies d’Asie, autour d’une jarre d’alcool de riz ou d’une assiette dont le contenu me reste encore aujourd’hui un mystère. Je vis une aventure autant poussiéreuse que merveilleuse.